ATLANTIDE OUBLIEE
Une enveloppe étrange postée de Gibraltar
Est arrivée ce matin au courrier de dix heures
Ni flamme ni tampon, pas même un timbre bizarre
Dessiné à la main, à gauche, un petit cœur.
Papier gris à bord rouge, mal fermée à l’arrière
Elle n’a pas résisté à mes mains empressées
Je t’écris aujourd’hui en regardant la mer
C’est d’abord ce que j’ai lu, légèrement étonnée
La suite du texte, m’a fait croire à un jeu
Une drôle d’histoire écrite à l’encre verte
Mots latins et dessins, excusez-moi du peu
Pour m’annoncer une immense découverte.
Protégée des regards, une terre engloutie
A douze lieux ouest de l’île de Santorin
Depuis des temps lointains, développe sa survie
Monuments reconstruits sur les fonds sous-marins
L’auteur se présente géographe et Maltais
Et avoue sans ambages son respect pour Platon
Le ton de sa missive montre qu’il me connaît
C’est à moi d’éviter une nouvelle destruction !
L’Atlantide submergée bien avant l’ère chrétienne
Il l’a identifiée grâce à une pierre gravée
De signes et d’inscriptions d’origine Phénicienne
A l’aide ! écrit-il les canons sont pointés
Comment éviter cela ? mes yeux cherchent la date
En bas à droite, treize juin soixante seize
Pas de siècle mentionné, imprécision fatale
Je retourne dans mon lit pour dormir à mon aise
Comme un viatique, la lettre sous l’oreiller
Demain peut-être si je n’ai pas oublié.
Oublié, oublié …
D.P